Besoin d’un divorce EXPRESS ? D’une attestation de procédure ? Cliquez-ici

#

Retour au Blog

Qu’est-ce que le rachat de soulte ?

Au moment d’un divorce, il n’est pas rare que le bien possédé par les époux soit au cœur des questionnements. L’un des époux peut-il en obtenir la pleine propriété ? La réponse est oui, mais cela implique nécessairement un rachat de soulte. Qu’est-ce que cela signifie ? Comment fonctionne-t-il ? Quels sont les frais liés […]
"

Débuter ma lecture

Au moment d’un divorce, il n’est pas rare que le bien possédé par les époux soit au cœur des questionnements. L’un des époux peut-il en obtenir la pleine propriété ? La réponse est oui, mais cela implique nécessairement un rachat de soulte.
Qu’est-ce que cela signifie ? Comment fonctionne-t-il ? Quels sont les frais liés à ce rachat ? Cet article va vous aider à y voir plus clair. Le rachat de soulte n’aura bientôt plus de secret pour vous !

rachat de soulte

La soulte en quelques mots

La soulte est un terme juridique désignant la somme d’argent qu’une personne est tenue de payer à une autre afin de compenser un partage inégal. C’est le cas lorsqu’un individu reçoit un bien dont la valeur est plus importante que le montant qu’il aurait dû recevoir. Il verse alors une soulte pour égaliser les parts. 

Exemple

Prenons un exemple courant : un divorce. Supposons que l’un des ex-époux garde la maison, un bien immobilier appartenant aux deux. Cette maison a une valeur plus élevée que la part qui lui revient normalement. Pour équilibrer les comptes, il doit verser à son ex-conjoint une somme d’argent correspondant à la différence de valeur. Cette compensation financière est ce qu’on appelle la soulte. Elle permet d’assurer que chaque partie obtient une part équitable des biens partagés.

Le rachat de soulte : la définition 

Le rachat de soulte est le fait de racheter les parts de la personne ou des personnes avec qui on partage un bien.
Rachat de soulte et indivision : il a lieu au sein d’une indivision, lorsque plusieurs personnes se partagent la propriété d’un bien. Dans ce cas, chaque indivisionnaire possède une quote-part, c’est-à-dire un pourcentage du bien proportionnel à la valeur possédée.

Cette opération permet qu’un des indivisionnaires obtienne la pleine propriété d’un bien dont la propriété était initialement divisée en plusieurs parts appartenant à différentes personnes. 

Quelles sont les situations concernées ?

Ces opérations sont assez fréquentes. Généralement, le rachat de soulte a lieu lors d’une séparation, d’un divorce ou d’une succession.
Nous nous intéresserons dans cet article au rachat de soulte dans le cadre d’un divorce.

En cas de divorce, plusieurs situations sont envisageables : 

  • Si aucun ex-époux ne souhaite conserver le bien, le logement peut alors être vendu et la somme issue de la vente sera répartie entre eux, en fonction des parts possédées et donc du régime matrimonial qui s’appliquait.
  • Si l’un des ex-époux souhaite obtenir la pleine propriété du bien, la situation est différente. Si un prêt est existant, le conjoint ne désirant pas garder le bien doit être désolidarisé du prêt en cours. C’est une étape essentielle car sans elle, l’ex-époux reste solidaire de la dette. La banque doit accepter cette désolidarisation.
    L’ex-époux voulant devenir plein propriétaire doit ensuite mettre en place le rachat de soulte pour le bien immobilier. 

Comment calculer un rachat de soulte ?

Les paramètres à prendre en compte

Plusieurs paramètres doivent être pris en compte pour estimer le montant de la soulte. 

  • La valeur du bien

Il s’agit d’estimer la valeur du bien au moment de la séparation. C’est l’élément de base pour calculer la part possédée par chaque indivisaire. 

Pour calculer la valeur d’un bien immobilier, plusieurs solutions sont envisageables. Il est tout d’abord possible de confier l’estimation à une agence immobilière qui peut établir une attestation de valeur. 

Autre solution : estimer la valeur du bien à travers un accord amiable. Il faut toutefois être vigilant car si le montant n’est pas cohérent et crée un déséquilibre, le notaire peut choisir d’effectuer sa propre évaluation.Cette valorisation de la soulte pouvant être un sujet de discorde entre les ex-conjoints, il est recommandé de privilégier la première option pour évaluer le bien au plus juste, à travers quelqu’un de neutre. 

  • La part possédée par les indivisionnaires

Pour obtenir cette part, il faut se référer au régime matrimonial choisi par les ex-époux. Si la propriété est répartie équitablement, le calcul est simple. En revanche, dans le cas d’une indivision avec un rapport inégal, la soulte sera calculée proportionnellement aux parts possédées par chaque indivisionnaire. 

  • Le montant du prêt immobilier en cours 

Si un crédit immobilier est en cours, c’est à la personne qui souhaite acquérir le bien de le régler. C’est un élément important qui modifie le calcul du montant du rachat de soulte.

À noter : pour un rachat de soulte, c’est un notaire qui doit se charger de rédiger l’acte officiel, à savoir l’état liquidatif. C’est un acte notarié. Il atteste de la cession de la soulte par le vendeur en échange d’un montant correspondant à sa valeur.

Pour aller plus loin : comment calculer le rachat de soulte ? l’estimation de la soulte se fait généralement en appliquant la formule suivante : (valeur du bien – montant du capital restant dû) / 2

Exemples : rachat de soulte, le calcul 

  • Calcul de la soulte en cas de divorce sans prêt en cours : les ex-époux sont propriétaires en indivision égalitaire d’un bien évalué à 400 000 €, sur lequel il n’existe aucun prêt. Si l’un d’eux souhaite conserver le logement, il devra racheter à son ex-conjoint la moitié de la valeur du bien et donc payer la somme de 200 000 €.
  • Calcul de la soulte en cas de divorce avec un prêt en cours : les ex-époux sont propriétaires en indivision égalitaire d’un bien évalué à 200 000 €, sur lequel il reste 50 000 € de prêt immobilier à rembourser. Si l’un d’eux souhaite devenir plein propriétaire du logement, il devra racheter à son ex-conjoint la moitié de la valeur du bien (100 000 €) moins la moitié de l’emprunt immobilier restant à courir (25 000 €).
    Par conséquent, pour le rachat de soulte avec crédit en cours, l’ex-conjoint qui effectue un rachat de soulte devra verser 75 000 € à son ex-conjoint plus le capital restant à rembourser 50 000 €, soit un total de 125 000 €.

Rachat de soulte : les frais 

Ce type d’opération entraîne des changements et certaines formalités administratives. C’est pourquoi, des frais s’appliquent au rachat de soulte. Les voici !

  • Les frais de notaire

Les frais de notaire d’un rachat de soulte représentent entre 2 et 8 % de la valeur du bien : 

  • pour un bien ancien : frais allant de 7 à 8 % de la valeur de la somme de la compensation versée ;
  • pour un bien neuf ayant moins de 5 ans : frais allant de 2 à 3 % de la somme de la compensation versée.

Bon à savoir : dans le cas d’un divorce, le paiement des frais du rachat de soulte au notaire est partagé entre les ex-époux.

  • Le droit de partage

Un rachat de soulte est soumis au droit de partage au taux de 1,1 % de la valeur nette du bien immobilier.

  • Les frais bancaires

Des frais bancaires peuvent s’appliquer, notamment en cas de désolidarisation des prêts en cours. Il existe également des pénalités de remboursement anticipé si vous optez pour le rachat de crédit.

Le financement du rachat de soulte 

Comment financer un rachat de soulte ? Cette opération peut être financée par un achat comptant si la personne dispose des fonds nécessaires. Il vous évite de payer des intérêts supplémentaires, rendant l’opération plus économique. C’est une option idéale si vous disposez de liquidités suffisantes et souhaitez simplifier le processus.

“Je ne peux pas payer la soulte” Si le paiement comptant n’est pas envisageable, le prêt immobilier est une alternative. Il vous permet de répartir le coût de la soulte sur plusieurs années. Les conditions du prêt, telles que le taux d’intérêt et la durée varient selon votre profil et le marché. Assurez-vous d’obtenir des conditions favorables pour optimiser le coût global.

Avant de vous engager, il est recommandé de consulter un conseiller financier. Ce professionnel pourra évaluer votre situation financière globale, vous aider à comparer les options disponibles et à choisir la solution la plus adaptée à vos besoins. Il tiendra compte de vos revenus, de vos charges et des conditions de crédit actuelles pour vous proposer la meilleure stratégie de financement.

Rachat de soulte après un divorce : clé d’une transition douce ou source de conflits ?

La clé d’une séparation harmonieuse

Le rachat de soulte est souvent la clé pour éviter les conflits lors de la répartition des biens après une séparation. Cette démarche permet non seulement de préserver des biens chers au cœur des parties concernées, mais aussi de s’assurer qu’aucun conflit financier ne viendra compliquer davantage la séparation. 

Il facilite une transition en douceur en évitant les tensions et en offrant une base solide pour une nouvelle vie équilibrée. C’est un compromis judicieux qui permet de clore une période difficile tout en préservant l’équité et le respect entre les ex-partenaires.

Désaccord rachat de soulte : une source potentielle de conflits

Le rachat de soulte peut présenter des risques de litiges, principalement en raison des désaccords qui peuvent surgir entre les parties concernées. Ces désaccords se manifestent souvent sur des points cruciaux :
– la valorisation du bien car chaque partie peut avoir une évaluation différente de la valeur du bien, ce qui influence le montant de la soulte ; 

  • la répartition des frais liés à la transaction, tels que les frais de notaire ou les frais d’expertise ;

  • les modalités de la transaction, telles que les délais de paiement ou les conditions.

Ces conflits, s’ils ne sont pas résolus rapidement et efficacement, peuvent se transformer en litiges complexes et coûteux. Les procédures judiciaires ou les médiations nécessaires pour résoudre ces différends peuvent prolonger la durée de la transaction. 

Cela augmente non seulement les coûts associés à la procédure, mais complique également la gestion du processus. Les parties peuvent se retrouver à devoir engager des frais supplémentaires pour les avocats, les experts et d’autres professionnels.

Le rachat de soulte peut devenir une affaire délicate si les désaccords ne sont pas gérés dès le départ. Les parties impliquées doivent être prêtes à faire face à ces risques et à trouver des solutions amiables pour éviter que les conflits ne dégénèrent en litiges coûteux. Une bonne communication, des évaluations impartiales et des accords clairs sur les modalités de la transaction sont essentiels pour minimiser ces risques.


Vous l’aurez compris, pour conserver un bien et éviter sa vente, le rachat de soulte est la solution idéale en cas de divorce.

Vous êtes sur le point de divorcer et vous avez besoin de quelques conseils ? Notre réseau d’avocats partenaires intervient à travers toute la France ! Ils peuvent vous accompagner et vous épauler durant tout le processus. 

FAQ


C’est quoi une soulte ?

La soulte est une somme d’argent versée par une personne à une autre pour compenser une différence de valeur lors du partage d’un bien. Elle est souvent utilisée dans les successions ou les divorces, lorsque l’un des cohéritiers ou ex-conjoints souhaite conserver un bien en contrepartie d’une compensation financière.

Comment se calcule un rachat de soulte ?

Le calcul de rachat de la soulte repose sur la valeur du bien à partager et la part que chaque partie doit recevoir. Pour commencer, il faut obtenir une estimation professionnelle de la valeur du bien. Ensuite, on détermine les parts de chacun en fonction des droits de chaque partie. Enfin, la soulte est la différence entre la valeur du bien et la part de la personne qui souhaite racheter le bien. 

Quel prêt pour le rachat de soulte ?

Vous vous demandez comment racheter la soulte ? Pour financer un rachat de soulte, plusieurs options de prêt s’offrent à vous. Si la soulte concerne un bien immobilier, un prêt immobilier classique peut être utilisé. Pour des montants plus modestes ou des biens non immobiliers, un prêt personnel peut être une option. Ces possibilités doivent être discutées avec votre conseiller bancaire pour déterminer la meilleure solution en fonction de votre situation financière.

Comment ne pas payer la soulte ?

Pour éviter de payer une soulte lors d’un divorce, les ex-époux doivent parvenir à un accord amiable et décider ensemble de ne pas se verser de compensation financière. La soulte n’étant pas une obligation légale, cette démarche est possible.

Toutefois, ce renoncement doit être formalisé devant notaire, qui veillera à la régularité du partage et de la liquidation de la communauté. Il s’assurera également que le refus de la soulte ne masque pas une donation déguisée, ce qui serait illégal.
Vous vous demandez “peut-on refuser une soulte ?” Sans accord amiable, le paiement d’une soulte est inévitable. Il en va de même pour la prestation compensatoire, une indemnité supplémentaire que peut réclamer un ex-conjoint en cas de disparité financière constatée par le juge à la suite du divorce.

2426330cookie-checkQu’est-ce que le rachat de soulte ?

Articles sur la même thématique

Progression de lecture